[ Arnaud Bédat, Suisse

" Comme Tintin, Jules Verne m’accompagne dans tous mes voyages depuis toujours. Il m’a ouvert aux mondes, aux autres, aux horizons nouveaux, au sens de la narration et du récit aussi, sans doute. "

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Auteur.

Auteur de :
François, seul contre tous, enquête sur un pape en danger, Flammarion, 2017.
Voir un ami voler, les dernières années de Jacques Brel, Plon, 2018.

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Q-01 Souvenir :
Quel est votre souvenir le plus ancien de lecture d’un roman de Jules Verne ? Vous souvenez-vous comment ce livre était arrivé entre vos mains ?

Le Tour du monde en 80 jours, livre qui était dans la bibliothèque de mon père, qui s’est envolé vers d’autres rivages alors que j’avais 12 ans. Ce livre a sans doute conditionné et décidé de toute la suite de mon petit parcours professionnel.

Q-02 Nostalgie :
Quel roman de Jules Verne vous a fait la plus forte impression ? Quel âge aviez-vous lors de sa lecture ?

L’Île mystérieuse. Je devais avoir 12 ou 13 ans. Le personnage de Nemo m’avait littéralement accroché, envoûté.

Q-03 Actualité :
Quelle place Jules Verne a-t-il désormais dans votre vie ? Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ses ouvrages ?

Comme Tintin, Jules Verne m’accompagne dans tous mes voyages depuis toujours. Il m’a ouvert aux mondes, aux autres, aux horizons nouveaux, au sens de la narration et du récit aussi, sans doute.

Q-04 Géographie :
Quel pays évoqué par Jules Verne vous a fait le plus rêver ? L’avez-vous depuis visité ? Que gardez-vous de la confrontation entre votre souvenir de lecture et la réalité découverte sur place ?

Il y en a tant... mais sans doute la Russie de Michel Strogoff, qui m’a marqué, que j’ai visitée à plusieurs reprises. Il y a quelques années, j’ai aussi traversé l’Azerbaïdjan avec Claudius Bombarnac en mains, frappé par l’exactitude des détails et des lieux donnés par Jules Verne – sans doute repris en bonne partie au récit de voyage d’Alexandre Dumas. Il y a aussi l’île de Pâques que Dick Sand croit avoir localisée dans Un capitaine de 15 ans, quelques lignes toujours gravées en moi et un lieu magique où j’ai fini par aller récemment. Un peu frustrant que Jules Verne n’en ait pas écrit davantage sur ce minuscule et mystérieux confetti perdu dans le Pacifique sud. Et puis il y a le Phare du bout du monde, en Patagonie argentine, qui me fait toujours rêver. J’espère bien y aller un jour.

Q-05 Science :
Quelle est la machine vernienne (ou l’invention) qui vous fascine le plus ? Que représente-t-elle à vos yeux ?

L’Albatros de Robur. Mais j’ai été fasciné par les gravures avant même de lire le roman. Puissance de l’image, déjà.

Q-06 Personnalité :
Quel personnage de Jules Verne est le plus réussi selon vous ou vous intéresse le plus ?

Une tendresse particulière pour Gédéon Spilett, le journaliste français de L’Île mystérieuse. Et une fascination pour La Stilla dans Le Château des Carpathes et tout ce qu’elle peut susciter en nous encore aujourd’hui - et aussi parce qu’elle préfigure bien sûr le cinéma et le monde de la communication d’aujourd’hui.

Q-07 « Proust » :
Quel défaut ou quelle faute des romans verniens vous inspire le plus d'indulgence ?

Ses descriptions, souvent trop longues, qui noient l’intrigue et font parfois perdre un peu pied. Mais c’était le XIXe siècle, c’était une obligation, il fallait bien décrire aux lecteurs les « mondes connus et inconnus »…

Q-08 « ABC » :
Quelle expression aimeriez-vous formuler avec les initiales de Jules Verne (ou Jules Gabriel Verne) ?

Evidemment, « J’y Vais ».

Q-09 « Voyage dans le temps… » :
Si Jules Verne avait pu être transporté dans le XXIe siècle que nous connaissons, quelle invention ou quel progrès aurait pu inspirer son âme créatrice ?

Pas sûr qu’il aurait imaginé l’arrivée d’internet, mais il aurait inventer un voyage humain sur Mars et il aurait sans doute pressenti l’avion solaire bien avant Bertrand Piccard. Et sans doute les drones livreurs de courriers dans les villes.

Q-10 farfelue :
Si vous deviez lancer une rumeur à propos de Jules Verne, quelle serait-elle ?

Je déteste les rumeurs. Mais on pourrait imaginer un canular, qui est un genre plus plaisant, qui égarerait quelques verniens…