Questionnaire Jules Verne et Vous


[ Jose Miguel Sánchez (Yoss), Cuba

" Pendant toute mon adolescence et ma jeunesse, j’ai recherché les romans de Verne non publiés à Cuba, au point qu’il y a à peine dix ans, j’ai fait longuement la queue pendant un salon du livre pour pouvoir acheter l’un des deux ou trois qui me manquaient encore et que je n’avais pas pu lire. "


" Durante toda mi adolescencia y mi juventud perseguí las novelas de Verne aún no publicadas en Cuba, hasta el punto de que no hace ni 10 años hice una larga cola durante la Feria del Libro para poder comprar una de las dos o tres que aún me faltaban por leer. "



Ecrivain (essentiellement de science-fiction)
Biologiste.

Auteur de :
Interférences, éditions Rivière Blanche, 2009
Planète à louer, éditions Mnémos, 2011.

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Escritor (Ha publicado varios novelas relacionadas con la temática de la ciencia ficción)
Biólogo.

Publicaciones :
Super extra grande, editorial Gente Nueva, Havana, 2012
Se alquila un planeta, Equipo Sirius, Madrid 2001.

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Q-01 Souvenir :
Quel est votre souvenir le plus ancien de lecture d’un roman de Jules Verne ? Vous souvenez-vous comment ce livre était arrivé entre vos mains ?

Voyage au centre de la Terre, dans l’édition cubaine « Gente Nueva » ; je l’ai lu quand j’avais 6 ans. Il se trouvait dans la bibliothèque de mes parents… et à force de le lire, de le prendre et de le ranger avec les autres livres, il a rapidement perdu sa couverture… et même les pages du premier chapitre. Mais pour moi, sa magie, celle qui invite à suivre les pas de l’ancien savant Arne Saknussem après le déchiffrement de son cryptogramme runique et voyager en compagnie du professeur Lindenbrock et de son neveu Axel vers le centre de la terre en passant par le cratère du Snaeffelsjökull… continue de vivre. Il n’y a pas deux ans, je l’ai relu pour la… trentième fois ?


Q-02 Nostalgie :
Quel roman de Jules Verne vous a fait la plus forte impression ? Quel âge aviez-vous lors de sa lecture ?

Sans aucun doute, Vingt mille lieues sous les mers. Je l’ai découvert dans la bibliothèque de mon école primaire, la « Guido Fuentes », quand j’avais 8 ans. Le mystère du capitaine Nemo (j’ai même découvert, parce que ce n’était pas dit dans l’édition cubaine, que cela signifiait « Personne » en latin, ce qui m’a fasciné), sa tragédie, sa haine de l’humanité et son amour de la connaissance en ont fait immédiatement l’un de mes héros préférés, avant même que je sache clairement ce qui était romanesque.


Q-03 Actualité :
Quelle place Jules Verne a-t-il désormais dans votre vie ? Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ses ouvrages ?

Je suis écrivain de science-fiction et je ne pense pas exagérer si je dis que le fait d’avoir lu Verne quand j’étais enfant est responsable au moins à 25 % de ma vocation. Pendant toute mon adolescence et ma jeunesse, j’ai recherché les romans de Verne non publiés à Cuba, au point qu’il y a à peine dix ans, j’ai fait longuement la queue pendant un salon du livre pour pouvoir acheter l’un des deux ou trois qui me manquaient encore et que je n’avais pas pu lire : L’Île à hélice. Verne est je pense l’auteur qui m’a convaincu que la recherche du savoir est la plus importante des explorations et que les véritables frontières ne sont pas celles de la géographie mais bien celles de l’esprit.
Certains de ses premiers points de vue me semblent aujourd’hui naïfs, racistes, illuminés et colonialistes. Son écriture, utilisant à l’excès les termes et les descriptions scientifiques est dépassée d’un point de vue stylistique. Mais sa vocation de vulgarisateur, sa capacité à faire voyager grâce aux livres et à imaginer sans même sortir de sa demeure parisienne offrent aujourd’hui encore un modèle irrésistible.


Q-04 Géographie :
Quel pays évoqué par Jules Verne vous a fait le plus rêver ? L’avez-vous depuis visité ? Que gardez-vous de la confrontation entre votre souvenir de lecture et la réalité découverte sur place ?

Les États-Unis d’Amérique. J’ai appris à aimer les vastes espaces géographiques de ce géant du Nord grâce aux romans comme Maître du monde, Le Testament d’un excentrique, Le Tour du monde en 80 jours, Le Pays des fourrures et autres romans de Verne qui s’y déroulent. Plus tard, j’ai visité à trois reprises au moins ce pays… et à ma grande surprise, j’ai pu découvrir cet esprit aventurier qui a fasciné le conteur de Nantes et lui a fait choisir des Américains comme protagonistes dans plusieurs de ses romans : ne pas accepter les limites imposées par la nature, croire aveuglément à la puissance de sa technologie et de ses richesses financières. Cet esprit aventurier existe encore dans l’âme américaine même si, malheureusement, il subsiste sous la peau d’une société malade infectée par un consumérisme effréné et d’un conservatisme timoré de la classe moyenne dissimulé sous une apparence de pragmatisme.
Et je voudrais ajouter également plusieurs pays que je rêve de visiter, comme la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Afrique du Sud et même ceux qui n’existent plus comme la Livonie (territoire désormais divisé en Lettonie et Estonie) que l’on trouve dans Les Enfants du capitaine Grant, L’Étoile du Sud et Un drame en Livonie.


Q-05 Science :
Quelle est la machine vernienne (ou l’invention) qui vous fascine le plus ? Que représente-t-elle à vos yeux ?

Sans aucun doute, le véhicule amphibie L’Epouvante du roman le Maître du Monde. Alors que le premier aéronef construit par le misanthrope et mégalomane ingénieur Robur, le navire-hélicoptère Albatros, avaient des caractéristiques dont même les hélicoptères les plus modernes peuvent seulement rêver – comme le nombre d’heures (presque infini) de vol dans les airs – il est certain qu’un véhicule sui generis tel que L’Epouvante n’a jamais été construit : moyen de transport – ou de combat ? - absolu, capable de surpasser en vitesse et en performances tout autre invention, tant sur les mers que sur routes ou dans les airs.
Pourtant, je pense que pour Verne, comme c’est aussi le cas pour moi, ce véhicule symbolisait le danger que pouvait présenter un génie scientifique qui se placerait au-dessus du reste de l’humanité, qu’il mépriserait du haut de son intelligence. C’est un procédé qui est également utilisé par l’intermédiaire du Fulgurateur Roch, l’arme ultime du roman Face au drapeau.


Q-06 Personnalité :
Quel personnage de Jules Verne est le plus réussi selon vous ou vous intéresse le plus ?

Pour cette question, j’hésite sincèrement entre plusieurs archétypes immortels verniens : à mes yeux, le capitaine Nemo et le distrait et érudit professeur Paganel sont, l’un autant que l’autre, de magnifiques portraits de types humains. Je pourrais aussi évoquer l’arrogant Robur, Michel Ardan, l’imperturbable Phileas Fogg… Malgré les critiques faites parfois de ses personnages, jugés trop stéréotypés, Jules Verne nous a laissé de magnifiques exemples de types humains extrêmes.


Q-07 « Proust » :
Quel défaut ou quelle faute des romans verniens vous inspire le plus d'indulgence ?

C’est facile, et d’une certaine façon injuste, de faire cette évaluation a posteriori. Nombreux sont ceux qui disent que Verne est techniquement complètement dépassé, mais ce serait trop facile d’oublier qu’il était esclave du niveau technologique de son époque. C’est pour cela que ses visions restaient souvent un peu courtes… ou partaient dans de mauvaises directions. En plus de son retour sur le concept anachronique de la Terre creuse dans le Voyage au centre de la Terre, parmi ses gaffes mémorables, on peut compter le voyage vers la Lune dans un obus – et non dans une fusée ! - dans De la Terre à la Lune, et le fait que l’arme suprême du Nautilus de Nemo était son éperon, au lieu de mines autopropulsées : les torpilles. Certes, à ce propos, une célèbre anecdote dit qu’un personnage a essayé d’acheter toutes les premières éditions des romans, disant que c’était le « vrai » Verne, anxieux de corriger lesdits défauts.
Mais combien de ces défauts étaient, dans un premier temps, imputables à Verne lui-même et combien à Hetzel, son éditeur des Voyages extraordinaires ? Des ouvrages comme L’Eternel Adam publié seulement à titre posthume, nous révèlent des visions moins idéalisées et moins optimistes de l’avenir… en plus des nombreuses machines, plus fantastiques encore que celles décrites dans la majorité de son œuvre, et qui font aujourd’hui partie de notre quotidien.


Q-08 « ABC » :
Quelle expression aimeriez-vous formuler avec les initiales de Jules Verne (ou Jules Gabriel Verne) ?

Très facile… et juste je pense : Jeune, Génial et Visionnaire.


Q-09 « Voyage dans le temps… » :
Si Jules Verne avait pu être transporté dans le XXIe siècle que nous connaissons, quelle invention ou quel progrès aurait pu inspirer son âme créatrice ?

Ce serait l’idée de départ pour un roman très intéressant : le visionnaire confronté au passage du temps qui a permis la réalisation ou la déformation de nombre de ses rêves. Je pense que la télévision et Internet le laisseraient stupéfait. Il serait désolé de voir à quel point la technologie a servi à perfectionner les armes… et il ne comprendrait pas pourquoi la grande aventure de la conquête de l’espace a été presque abandonnée, pourquoi il n’y a aucune colonie ou enclave permanente sur la Lune ou sur Mars, ni pourquoi nous ne sommes toujours pas allés explorer au-delà des frontières du Système Solaire, malgré les avancées technologiques que nous avons à notre disposition. Je pense qu’il serait à la fois enchanté et déçu d’un grand nombre de choses.


Q-10 farfelue :
Si vous deviez lancer une rumeur à propos de Jules Verne, quelle serait-elle ?

La rumeur la plus farfelue pour moi serait de dire qu’en réalité il était une femme… et c’est précisément la raison pour laquelle il y a très peu de personnages féminins exceptionnels dans son oeuvre.



Cuestionario

P-01 Recuerdos :
¿Cuál es su recuerdo más antiguo con relación a la lectura de una novela de Jules Verne ? ¿Recuerda usted cómo ese libro llegó a sus manos?

VIAJE AL CENTRO DE LA TIERRA, en la edición cubana de Gente Nueva; lo leí cuando tenía 6 años. Estaba en el librero de mis padres… y de tanto leerlo, ponerlo y sacarlo entre otros libros, pronto perdió la carátula… y hasta las páginas del primer capítulo. Pero para mí, su magia, la de seguir los pasos del antiguo sabio Arne Saknussem tras descifrar su cirptograma rúnico, y viajar junto con el profesor Lidenbrook y su sobino Axel hacia el centro de la Tierra, a través del cráter del Snaeffels Yokul…sigue viva. No hace ni dos años lo releí por ¿trigésima vez ?


P-02 Nostalgia :
¿Qué novela verniana le ha causado mayor impresión? ¿Qué edad tenía cuando la leyó?

Sin dudas, VEINTE MIL LEGUAS DE VIAJE SUBMARINO. La descubrí en la biblioteca de mi Escuela Primaria, la «Guido Fuentes », cuando tenía 8 años. El misterio del capitán Nemo (incluso averigüé, porque en la edición cubana no lo decía, que significaba en latín « Nadie », lo que me cautivó) su tragedia, su odio por la humanidad y amor por el conocimiento, lo convirtieron de inmediato en uno de mis héroes favoritos, iuncluso antes de que supiera claramente lo que era romántico.


P-03 Actualidad :
¿Qué lugar ocupa actualmente Jules Verne en vuestra vida? ¿Cómo ve hoy en día sus obras?

Soy escritor de ciencia ficción, y creo que no exagero al decir que el haber leído a Verne cuando niño es al menos responsable de un 25% de mi vocación. Durante toda mi adolescencia y mi juventud perseguí las novelas de Verne aún no publicadas en Cuba, hasta el punto de que no hace ni 10 años hice una larga cola durante la Feria del Libro para poder comprar una de las dos o tres que aún me faltaban por leer, LA ISLA DE HÉLICE. Verne es para mí el autor que me convenció de que la búsqueda del conocimiento es la mayor de todas las exploraciones, y que las fronteras verdaderas no son las de la geografía, sino las de la mente.
Algunos de sus puntos de vista tempranos me parecen hoy ingenuos, racistas, iluministas y colonialistas. Su manera de escribir, con un exceso de términos y descripciones científicas, superada estilísticamente. Pero su vocación de divulgdor, su capacidad de viajar con los libros y la fantasía sin moverse de su casa de París, aún resultan irresistibles como modelo.


P-04 Geografía :
¿Qué país mencionado por Jules Verne es el que más le ha hecho soñar? ¿Lo ha visitado? ¿Qué retiene usted de la confrontación entre sus recuerdos de lectura y la realidad descubierta en el terreno? 

Los Estados Unidos de Norteamérica. Aprendí a amar la amplia geografía del coloso del Norte gracias a novelas como DUEÑO DEL MUNDO, TESTAMENTO DE UN EXCÉNTRICO, LA VUELTA AL MUNDO EN 80 DÍAS, EL PAÍS DE LAS PIELES y otras de Verne ubicadas allí. Luego he visitado al menos en tres ocasiones la nación… y pude comprobar con grata sorpresa que algo del espíritu aventurero que fascinó al soñador de Nantes y lo hizo elegir a estadounidenses como protagonistas de varias de sus novelas , de no aceptar los límites de la naturleza, de confiar a ciegas en el poderío de su tecnología y sus finanzas, sigue alentando aún en el alma norteamericana, aunque, lamentablemente, por debajo de la piel enferma de un consumismo desenfrenado y un conservadurismo timorato de clase media disfrazado de pragmatismo.
Y quisiera además agregar que muchos de los países que aún sueño con visitar, como Nueva Zelanda, Australia, Sudáfrica, y hasta los que ya no existen, como Livonia (su territorio está hoy dividido entre Letonia y Estonia), entraron en mi imaginación gracias a novelas de Verne: LOS HIJOS DEL CAPITÁN GRANT; LA ESTRELLA DEL SUR y UN DRAMA EN LIVONIA.


P-05 Ciencia :
¿Cuál es la máquina verniana (o invención) que más le fascina?. ¿Qué representa para usted?

Sin dudas, el trifibio « Espanto » de la novela DUEÑO DEL MUNDO. Si bien la primera aeronave construida por el misántropo y megalómano ingeniero Robur, el buque-helicóptero «Albatros » tenía características que aún los más modernos helicópteros sólo pueden soñar, como la cantidad de horas (prácticamente infinita) que podía permanecer en el aire, desde luego, nunca se ha construido ni creo que se construya un vehículo tan sui géneris como el « Espanto » : el medio de transporte ¿o de combate? definitivo, capaz de superar en velocidad y prestaciones a cualquier otro ingenio, tanto en la superficie marina, como en las carreteras o los cielos.
Sin embargo, creo que para verne, lo mismo que para mí, simbolizaba el peligro de que un genio científico se colocara por encima del resto de la humanidad, despreciándola desde lo alto de su intelecto. Un metatema que también aparece, por ejemplo en el Fulgurador Roch, el arma definitiva de la novela ANTE LA BANDERA.


P-06 Personalidad :
Según su criterio, ¿qué personaje verniano ha sido el más logrado o cuál es el que más le interesa?

Aquí, sinceramente, dudo entre varios de los arquetipos inmortales verneanos : tanto el capitán Nemo como el distraído y erudito profesor Paganel me parecen magníficos retratos de tipos humanos. Y también podría mencionar al engreído Robur, a Michael Ardan, al imperturbable Phileas Fogg… Verne fue un escritor que, pese a ser criticado a veces por lo estereotipado de sus héroes, nos dejó magníficos ejemplares de tipos humanos extremos.


P-07 « Proust » :
¿Qué defecto o falla de las novelas vernianas le inspira la mayor indulgencia?

Es fácil, y en cierta medida injusto, hace esta evaluación a posteriori. Muchos dicen que Verne está técnicamente superado por completo, pero sería demasiado facilista olvidar que era un esclavo del nivel tecnológico de su época. Es por esto que a menudo sus visiones se quedaban cortas… o discurrían por caminos por completo errados. Además de su regreso al anacrónico concepto de la Tierra hueca en VIAJE AL CENTRO DE LA TIERRA, entre sus pifias memorables está el viaje a la Luna en bala de cañón ¡en vez de en cohete! en DE LA TIERRA A LA LUNA, y que el « Nautilus » de Nemo tuviera como arma suprema su espolón, en vez de minas autopropulsadas : los torpedos. Por cierto, una famosa anécdota dice que un enigmático personaje trato de comprar toda la primera edición de la novela… dicen que era el propio Verne, ansioso de corregir dicho defecto.
Pero ¿cuántos de esos « fallos » son, en última instancia, atribuibles al mismo Verne y cuántos a su editor de Les Voyages Extraodinaires, Hetzel ? Novelas como EL ETERNO ADÁN, publicadas sólo póstumamente, nos revelan visiones no tan idealizadas ni optimistas del futuro… además de numerosos artilugios incluso más fantásticos que los descritos en la mayoría de su obra, y que hoy son cotidianos.


P-08 « ABC » :
¿Qué expresión le gustaría formular con las iniciales de Jules Verne (o Jules Gabriel Verne) ?

Muy fácil… y justa, creo: Joven, Genial y Visionario.


P-09 « Viaje en el tiempo… » :
Si Jules Verne se hubiera transportado al siglo XXI que conocemos en la actualidad, ¿qué invención o avance hubiera podido servir de inspiración a su alma creativa?

Ese sería el argumento para una novela interesantísima : el visionario enfrentado al paso del tiempo que ha desvirtuado o hecho realidad muchos de sus sueños. Creo que la televisión e Internet lo dejarían anonadado. Que lamentaría cuánta tecnología se ha invertido en perfeccionar armamentos… y que no entendería por qué casi se ha abandonado la gran aventura de la conquista del espacio, y aún no tenemos colonias o enclaves permanentes en la Luna o Marte, ni hemos abandonado el Sistema Solar para explorar más allá, con tantos adelantos a nuestra disposición. Creo que estaría a la vez encantado y decepcionado de muchas cosas.


P-10 Pregunta rara :
Si usted debiera lanzar un rumor sobre Jules Verne, ¿cuál sería? 

Lo más raro que se me ocurre es decir que, en realidad, era una mujer… y por eso mismo apenas aparecen tipos femeninos destacables en su obra.


Traduction L. Sudret avec l'aide d'Ariel Perez